Les grandes tendances de la Formation en 2022
Les médias ne cessent de le répéter : « 900 000 emplois seraient à pourvoir dans notre pays. » Les secteurs qui peinent à recruter sont la santé, l’hôtellerie-restauration, les services à la personne, le bâtiment, la logistique, la coiffure, le commerce… Si le niveau de rémunération et les conditions de travail restent déterminants pour attirer les candidats, les offres de formations font également la différence. Voici les six tendances à intégrer pour proposer des plans de formation dignes de ce nom. L’objectif : séduire, puis fidéliser les collaborateurs de talent. Une stratégie toujours gagnante pour l’entreprise !
1. Toujours plus de virtuel :
L’appétit pour la formation à distance ne se dément pas. La traditionnelle salle de classe et les cours sur support powerpoint ont pris un sacré coup de vieux. Désormais, les stagiaires plébiscitent les enseignements visuels dispensés par un formateur dynamique, qui pratique la co-construction du Savoir en faisant participer son auditoire. Les apprenants ne sont plus passifs, mais deviennent acteurs dans l’assimilation des connaissances nouvelles.
Les arguments en faveur des classes virtuelles ne manquent pas : gain de temps, gain d’argent, efficacité et performance.
2. La personnalisation avant tout :
Le milieu de la formation n’échappe pas à cette grande aspiration sociale qui a bouleversé les pratiques commerciales et touristiques. Corollaire de la co-construction du Savoir, la personnalisation des contenus est une demande récurrente chez les apprenants. Ils ont soif de sur-mesure, ce qui oblige le formateur à s’interroger sur la personnalité, l’expérience, le niveau et les motivations de chacun.
3. Du game dans les contenus :
Complémentaire de la co-construction et de la personnalisation du Savoir, le désir de « vivre une expérience enrichissante » est formulé au fur et à mesure que la génération Y rejoint les effectifs des entreprises. Pour eux, l’apprentissage est forcément ludique et stimulant.
Dans cet optique, le concept de gamification a fait une entrée fracassante dans les programmes. Au sens large, la gamification désigne la transposition des mécanismes du jeu dans le cadre de la formation des adultes. Elle revêt une dimension de partage et d’échange dans le but de favoriser l’implication et l’engagement des participants. Les ressorts ludiques sont : la mise en concurrence, le challenge et le défi pour atteindre des objectifs individuels ou communs. La progression est matérialisée par des niveaux ou des paliers qu’il faut franchir pour passer à l’étape supérieure. L’acquisition des compétences ou leur développement se fait de manière quasi inconsciente.
4. L’IA (Intelligence Artificielle) en appui :
Dans un futur proche, la quasi-totalité des appareils et des services utiliseront la technologie de l’IA. Déjà omniprésente dans le monde du travail, elle prend le plus souvent la forme de chatbots qui simulent une conversation avec les salariés et les clients d’une entreprise.
À ce jour, on estime à 57% les entreprises qui recourent à ces collaborateurs virtuels pour épauler les décideurs dans les tâches quotidiennes. Cet engouement s’explique par les économies qu’ils génèrent en réduisant significativement les coûts salariaux.
À son tour, la formation est colonisée par ces assistants virtuels, infatigables et disponibles vingt-quatre heures sur vingt-quatre, pour répondre aux questions les plus usuelles posées par les apprenants. Ils s’avèrent particulièrement efficaces dans la répétition des notions nouvelles, dans l’évaluation de leur compréhension et mémorisation… en appui au formateur qui intervient alors en sa qualité d’expert sur les sujets les plus pointus.
5. La vidéo en toute circonstance :
La vulgarisation de la visioconférence a facilité l’intégration de la vidéo dans les habitudes de travail. L’usage de cet outil dans la formation s’avère très intéressant, tant ses atouts sont nombreux. Réputé économique et facile d’utilisation, il augmente également l’engagement de l’apprenant en lui proposant des contenus digestes et attractifs.
6. Le microlearning à volonté :
Ce procédé de formation vise à exploiter des contenus de format court : tutoriels, podcasts et quizz. En fait, il s’agit d’une vaste bibliothèque virtuelle où chacun va puiser, en fonction d’objectifs d’apprentissage clairement définis, sans nécessairement y consacrer beaucoup de temps.
Cette méthode convient particulièrement à l’apprenant moderne, qui se laisse facilement distraire et dont le cerveau multitâche est souvent déconcentré - sans parler de la tentation du « zapping ». Autre avantage : en restant impliqué sur le long terme, l’employé à la possibilité de « s’autoformer » en permanence, pour intégrer les innovations qui impactent son activité.
Grâce aux nouvelles technologies, l’entreprise dispose de méthodes, de programmes et d’outils qui révolutionnent en profondeur la formation professionnelle. Quant au formateur, il peut tout imaginer pour adapter son enseignement aux circonstances et aux cas particuliers. Quelques contraintes toutefois… celles de rester en phase avec les grandes aspirations de son époque, en misant sur le virtuel, la co-construction, la personnalisation, l’expérience et le ludique.